David Leclair, Saint-Félix-de-Kingsey

Là où la nature est aux p’tits oiseaux!

À Saint-Félix-de-Kingsey, tout au bout d’une montée bordée d’arbres et de prairies, se trouve la ferme de David Leclair. Peu importe où le regard se pose, le paysage est saisissant : les champs verdoyants côtoient les forêts dans un relief vallonneux.

Ce petit coin de paradis, c’était la ferme des grands-parents de David, qu’il a rachetée il y a 11 ans. « J’ai un attachement pour cette terre, car c’est la terre familiale. Quand j’étais jeune, je venais aider mes grands-parents. Il y a encore des vaches qui appartenaient à mon grand-père ici », se plaît-il à préciser.

Aujourd’hui âgé de 39 ans, ce Kingséen est devenu géomaticien, papa… et éleveur de bovins de boucherie à temps partiel. « J’ai un souci pour l’environnement », reconnaît d’emblée le producteur qui, dans le cadre de ses études en géomatique appliquée à l’environnement, a suivi des cours en écologie. C’est ce qui l’a amené à implanter notamment des haies brise-vent. Ainsi, une rangée d’arbres composée entre autres de peupliers longe une partie de ses terres. « Un des brise-vent que j’aime bien, c’est celui que j’ai implanté en arrière de l’étable. Les animaux, je les fais sortir un peu l’hiver et ça les protège », explique-t-il. Pour implanter ses haies brise-vent, qui freinent aussi l’érosion des sols, le producteur a pu compter sur l’appui financier du MAPAQ et de son programme Prime-Vert.

Les terres de David Leclair sont aussi traversées par un cours d’eau. De chaque côté de celui-ci, la bande riveraine est constituée de diverses espèces d’arbustes et d’arbres, dont plusieurs ont été plantés par l’agriculteur lui-même. En plus de stabiliser le sol, cette bande riveraine est prisée par les insectes pollinisateurs et les oiseaux, qui y trouvent un habitat de choix. On peut d’ailleurs apercevoir des oiseaux voler dans les champs tout près. « Des goglus des prés », précise le producteur. Les terres comme celles de David Leclair, composées de prairies et de pâturages servant à nourrir les animaux, sont essentielles pour les oiseaux champêtres, c’est-à-dire ceux qui fréquentent principalement les milieux agricoles. Ces espèces ont connu un déclin important au cours des dernières décennies. Leur diversité dépend notamment de la présence de milieux hétérogènes où se côtoient champs de foin, pâturages, cultures diversifiées, îlots boisés, friches, arbres isolés et bâtiments.

À sa façon, David Leclair a su traduire sa préoccupation pour l’environnement en petits gestes concrets. Le chant des oiseaux, c’est en quelque sorte sa récompense!

Les bénéfices de la bande riveraine

La bande riveraine est une lisière de végétation qui longe les cours d’eau. Le maintien de celle-ci procure de nombreux avantages :

  • Elle contribue à stabiliser les berges des cours d’eau et à retenir une partie des sédiments provenant du champ;
  • Elle favorise le maintien de la biodiversité en milieu agricole;
  • Elle contribue à filtrer les éléments fertilisants et les pesticides en provenance des champs.

La bande de protection riveraine réglementaire en milieu agricole est de trois mètres à partir de la ligne des hautes eaux, dont au moins un mètre au-dessus du talus.

Pour en savoir plus : www.bandesriveraines.quebec